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Fabio Marouvin : album "Mi viv a ou (Sabine)"
Après l’aventure West Coast Band il y a quelques années, et de nombreuses collaborations scéniques et en studio depuis, Fabio Marouvin sort enfin son premier album, "Mi viv a ou (Sabine)".
Cet opus dédié à sa soeur Sabine disparue trop tôt, offre 9 morceaux résolument jazzy et teintés de sonorités africaines. Le pianiste a enregistré ses compositions élaborées ces dix dernières années, en s’entourant de ses amis de toujours : François Legros (batterie), Bébert Mariapin (percussions ), Daniel Riesser (Guitare) et Jérémie Narcisse (basse).
Principalement instrumental, l’album laisse ici et là les voix envahir l’espace sonore, en l’occurrence celles de Tania Boristhène, Masai Elders et Zaire Border. Et puis il y le titre éponyme de l’album, interprété par le rappeur Alex Sorres, toujours aussi bon dans les textes chantés pianissimo (on se souvient de son titre "Mamie"). Un morceau d’une immense douceur, rehaussé d’une subtile contrebasse et d’une harmonie vocale de premier plan.. bref un "Mi viv a ou" que l’on n’a pas fini d’entendre...
Avec "Mi viv a ou (Sabine)", Fabio Marouvin exprime son jazz métissé et coloré de bien des nuances : rythme proche de l’afrobeat sur "Yoboki", ou clairement réunionnais sur "Séga Mozarabe", l’album s’écoute comme une série de cartes postales sonores, retraçant un voyage musical autour du monde. Il est d’ailleurs le fruit d’une série de voyages et de rencontres dans la vie du compositeur qui, rappelons-le, a eu l’occasion de beaucoup voyager pour accompagner des vedettes telles que Sinclair, Laam, Ismael Lo, Mory Kante, Amar Sundy, le Ministère Amer ou encore le collectif capverdien MC Malcriado.
Parfums d’ici et surtout d’ailleurs, les claviers de l’expérimenté Fabio Marouvin expriment au mieux la recherche musicale de celui qui fut formé à l’American School of Modern Music de Paris.
Un album qui, indéniablement, nécessite plusieurs écoutes afin d’en saisir toutes les subtilités. Une très bonne réalisation du Saint-paulois !
Ces titres sont à découvrir sur scène...
Texte : Jérôme Horat
