
Festival du film militant #4
Ce festival, organisé par Alternatiba, Amnesty International, La Cimade, Greenpeace et Yourtes en Scène rencontre chaque année de plus en plus de succès, preuve de l’intérêt du public pour notre société. Cette manifestation est donc reconduite les 20, 21 et 22 novembre 2020 sur le site de Yourtes en Scène.
Ce festival se veut être un espace d’échanges et de réflexions autour de projections de documentaires ou de fictions sur le thème de l’action citoyenne, culturelle et militante.
Son ambition est de mettre à l’honneur l’engagement militant, humaniste, féministe et idéaliste. D’inviter à la réflexion et aux échanges à partir d’oeuvres cinématographiques. De continuer à penser l’action collective et l’idéal citoyen. De lutter contre le fatalisme de la pensée unique et ré-enchanter la vision du monde en montrant que des expériences d’engagements collectifs, individuels et solidaires fonctionnent.
Des invités, réalisatrices et réalisateurs de La Réunion et de métropole seront présents pour enrichir le débat et ouvrir notre vision sur le monde
Vendredi 20 novembre
18h0 - Ouverture du festival
Présentation des associations organisatrices : Alternatiba, Amnesty International, Greenpeace, La Cimade, Yourtes en scène
18h30 - L’un vers l’autre de et avec Stéphane Mercurio
Filmer le metteur en scène Didier Ruiz au travail avec sept personnes trans, c’est mettre les pieds dans une aventure collective dont nul ne ressort indemne. On assiste ainsi, au fur et à mesure des répétitions, à une éclosion. Filmer le surgissement de cette parole est un cadeau. Un voyage plein de surprises où les questions sur le féminin, le masculin, la norme, la liberté, les archétypes, la transgression, la sexualité nous assaillent et font basculer toutes nos certitudes. UN FILM FORT ET BOULEVERSANT
Film suivi d’un débat avec l’association Le Refuge
20h30 - Terra Ferma d’Emmanuele Crialese – Carte blanche à La Cimade
Une petite île au large de la Sicile, à proximité de l’Afrique. Filippo, sa mère et son grand-père n’arrivent plus à vivre de l’activité traditionnelle de la pêche. L’été arrivant, ils décident de louer leur maison aux touristes, qui arrivent de plus en plus nombreux chaque année. Un jour Filippo et son grand père sauvent des eaux un groupe de clandestins africains malgré l’interdiction des autorités locales. Les familles de pêcheurs, jeunes et anciens, se confrontent alors sur l’attitude à tenir : faut-il les dénoncer aux autorités pour la quiétude des touristes ou respecter les valeurs morales de solidarité héritées du travail de la mer ?
Film suivi d’un débat avec l’association La Cimade
Samedi 21 novembre
15h00 - Cargos, la face cachée du fret de Denis Delestrac – 60mn – Carte blanche à Amnesty International
Environ 90% de ce que nous consommons transitent sur les quelque 60 000 vaisseaux qui sillonnent sans relâche les mers du globe. C’est dire notre dépendance et l’importance du frêt maritime, tentaculaire réseau d’artères maritimes qui structure la mondialisation. Mais celle-ci n’est rendue possible que parce qu’une armada de cargos voguent à son service. Ces dizaines de milliers de bateaux gros comme des buildings sillonnent les mers et les océans sans relâche afin de faire fonctionner notre système économique. Une activité phénoménale ! Il est vrai que le système semble tombé sur la tête… Ici, du poulet américain est découpé et mis sous vide en Chine. Là, du whisky écossais embouteillé en Australie revient à la case départ, avant d’être distribué dans le monde entier…
Et si peu de monde en a vraiment conscience, c’est que ces autoroutes tracées dans l’immensité des mers échappent aux regards.
Film suivi d’un débat avec l’association Greenpeace
16h30 : Zanaka Tany – Aux enfants de la terre de et avec le réalisateur Alexandre Poulteau – 86mn Version sous-titrée
À Madagascar, des hommes et des femmes s’interrogent et se lèvent pour combattre le fatalisme et la résignation au sein des leurs. Ils veulent puiser dans la culture ancestrale du pays pour renouer avec des formes de solidarité perdues. Dans leurs sillages, des communautés rurales se mobilisent pour améliorer leur quotidien. Elles se réunissent et cherchent des solutions aux problèmes qui les affectent : extrême pauvreté, absence d’Etat-Providence dans le domaine de la santé, de l’éducation, etc.
La mobilisation collective, avant même de se confronter à des obstacles et pressions extérieures, doit pouvoir émerger. Il faut s’écouter, se faire confiance, s’unifier. Comment « fonctionne » une communauté ? Comment ces communautés peuvent-elle atteindre leurs buts ?
Film suivi d’un débat avec le réalisateur Alexandre Poulteau
18h30 : Il suffira d’un gilet d’Aurélien Blondeau et Valério Maggi – 52mn
Un parcours à travers quelques endroits emblématiques du mouvement des gilets jaunes : une maison du peuple, quelques ronds-points, de Rennes à Saint-Nazaire en passant par les Champs-Elysées. Des endroits où on se rassemble pour partager ses colères, en comprendre les sources et pour enfin reconstruire ce lien jusqu’alors invisible.
Film suivi d’un débat avec des gilets jaunes
18h30 : film jeune public : Wardi de Mats Grorud – 1h27
Beyrouth, Liban. Wardi, une jeune Palestinienne, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés. Sidi, son arrière-grand-père lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour.
20H30 : Résistantes de et avec Fatima Sissani – 76mn
Eveline, Zoulikha, Alice. C’est le regard croisé de trois femmes engagées au côté du FLN sur la colonisation et la guerre d’indépendance algérienne. Elles connaîtront la clandestinité, la prison, la torture, l’hôpital psychiatrique. C’est au crépuscule de leur vie qu’elles choisissent de témoigner, après des décennies de silence. Avec clarté et pudeur, elles racontent l’Algérie coloniale, la ségrégation, le racisme, l’antisémitisme, la prison, la torture, les solidarités, la liberté et aussi la nature qui ressource, les paysages qui apaisent, la musique et la poésie qui permettent l’échappée …
Film suivi d’un débat avec la réalisatrice Fatima Sissani
Dimanche 22 novembre
11h00 - Brunch partagé / débat : C’est quoi s’engager ? avec les invités du festival
11h00 - Film jeune public – Le garçon et le monde d’Alê Breu – 1h22
À la recherche de son père, un garçon quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Un voyage lyrique et onirique illustrant avec brio les problèmes du monde moderne.
14h30 - Mon pays fabrique des armes d’Anne Poiret – Carte blanche à Amnesty International – 1h12 mn
Depuis quelques années, les ventes d’armes françaises explosent et notre pays est devenu le troisième exportateur mondial. Pourtant, le grand public sait peu de choses de ce fleuron industriel français, de ses usines, de ses salariés, des régions productrices d’armes et des grandes instances d’État chargées de les vendre. Car la France exporte massivement vers le Moyen-Orient. Beaucoup vers l’Arabie Saoudite. Au sein de l’État, qui arbitre lorsqu’il s’agit de vendre à des régimes suspectés de crimes de guerre ? A quoi la realpolitik nous contraint-elle ? Dans le reste de l’Europe, la société civile réagit à cette question. Si les armes sont si cruciales pour l’emploi des Français, si elles participent autant à l’indépendance de notre pays, pourquoi y sont-elles un angle mort du débat public ?
Film suivi d’un débat avec Amnesty International
16h00 - Merci pour la pluie de Julia Dahr et Kisilu MUSYA- Carte blanche à Alternatiba – 1h25
Il y a cinq ans, le fermier kenyan Kisilu Musya a commencé à filmer sa famille, son village, les inondations, les sécheresses et les orages à proximité. En fait, au fur et à mesure, c’est l’impact du changement climatique ainsi que son coût humain qu’il documente. Lorsque la maison de Kisilu est détruite par une tempête, le cinéaste autodidacte décide de lancer un mouvement d’agriculteurs solidaires et appelle à l’action. La lutte de Kisilu prend de l’ampleur entre Oslo et Paris où il va se confronter à l’inertie, la bureaucratie et l’arrogance. « Merci pour la pluie » est un conte inspirant et captivant d’un optimiste infatigable, qui teste les limites de la lutte pour un monde plus vert.
Film suivi d’un débat avec Alternatiba
18h00 - L’Éveil Pei de et avec Vincent Labbé – 64mn
L’éveil Peï, des solutions locales pour une île éco-responsable. Lutter contre les déchets, consommer local, se déplacer en polluant le moins possible, produire soi-même l’énergie que l’on consomme : des solutions existent à La Réunion. Partons à la rencontre de ceux qui consacrent leur temps et leur énergie afin de construire une île meilleure. Une heure et quatre minutes pour réveiller notre conscience écologique, pour l’éveiller ou tout simplement pour la renforcer. Ce film-documentaire, c’est une ode à l‘écologie, une ode à la pensée verte et un hommage à ces femmes et hommes, qui, pour certains, militent depuis plus de trente ans pour faire passer un message : « la planète est en danger. »
Film suivi d’un débat avec le réalisateur du film Vincent Labbé
18h00 - Hôpital au bord de la crise de nerf de et avec Stéphane Mercurio – 52mn
Janvier 2003, hôpital de Gonesse, en banlieue parisienne. Restrictions budgétaires, limitation d’accès aux professions de santé ont entraîné la fermeture d’une cinquantaine de lits désorganisant ainsi le fonctionnement de l’hôpital. Le film nous plonge dans l’univers souvent absurde – et même cocasse – dans lequel se débattent les héroïques acteurs de l’hôpital – personnel soignant et administratif – pour que « ça fonctionne » envers et contre tout.
Film suivi d’un débat avec la réalisatrice du film Stéphane Mercurio
20h00 - Les invisibles de Louis-Julien Petit – 1h42
Suite à une décision municipale, l’Envol, centre d’accueil pour femmes SDF, va fermer. Il ne reste plus que trois mois aux travailleuses sociales pour réinsérer coûte que coûte les femmes dont elles s’occupent : falsifications, pistons, mensonges… Désormais, tout est permis ! « Il y a bien des façons d’attirer le regard sur des gens ou des situations que le reste du monde n’a guère envie de voir. Les Invisibles a choisi la manière douce, elle est formidablement efficace, au point de faire mentir le titre (ce qui, l’on suppose, était le but de l’opération). L’image de ces femmes ne s’effacera pas. » Thomas Sotinel Le Monde
Infos Pratiques
Restauration et bar sur place : un espace pour se poser et échanger…
Tarifs
vendredi 20 novembre – Soirée d’ouverture : Tarif unique avec 2 films : 10€.
Samedi 21 et dimanche 22 novembre : 6€ le film ou 5€ le film à partir de 3 films réservés.
Pour réserver : ICI
Encore plus d’infos : ICI
Yourtes en scène : 97436 - St Leu - RN1, face au radar.
Le reste de la programmation : ICI
Photo©Muriel ENRICO