
Chilla & Di Panda
CHILLA
En 2014, à l’écoute d’Intergalactik, l’un des premiers morceaux de CHILLA, on ne se doutait pas une seconde que la rappeuse dévoilait là une de ses obsessions : l’espace, l’infinité de l’univers et surtout cette lune qui continue de l’inspirer cinq ans plus tard. Il y a déjà le titre de ce premier album, MŪN, conséquence heureuse d’une mauvaise traduction du mot « lune » en japonais. Cet astre qui lui rappelle à quel point son existence peut lui paraitre insignifiante face à l’immensité de la galaxie.
Mais, il y a aussi tous ces morceaux réunis ici, censés témoigner d’une personnalité complexe, tiraillée entre des sentiments et des attitudes contradictoires. CHILLA semble en avoir fini avec la technique pure. Sur MŪN, l’idée n’est plus de multiplier les figures de style derrière le micro, mais bien de simplifier l’écriture, d’aller à l’essentiel, d’osciller entre le rap et le chant et de rechercher l’émotion à travers la mélodie. Un choix logique, finalement, de la part d’une artiste de 25 ans, qui a passe douze années à apprendre le violon, le solfège et la rigueur d’une formation classique, et qui souhaitait visiblement ici, souligner davantage son rapport intime a l’instrumentation.
A l’écoute de ce premier album, on comprend en effet que chacun de ces quatorze morceaux (agrémentés de trois titres bonus) ont été envisagés comme un processus thérapeutique. Un peu comme si l’acte de création lui donne « la légitimité d’exister », comme si CHILLA, visiblement préoccupée par la gestion de ses sentiments amoureux et d’un travail introspectif, avait fini par comprendre qu’elle n’avait « pas besoin d’un homme pour se construire en tant que femme ».
DI PANDA
Initié à la percussion en 2002 avec le groupe « Bann Laope », Dl PANDA adepte de musique en tout genre, décide naturellement de s’orienter vers le devant de la scène en tant que chanteur. Originaire de l’Île de la Réunion, la musique devient son vecteur de communication. A cette époque le Reggae-Dancehall est en effervescence avec les sound-system organisés par le Kréol Staya et Vilaz Zen du Chaudron, là où il fera connaître son savoir-faire sous le pseudo de LORIGINAL. Une reconnaissance qui lui vaut d’enregistrer en 2007, le titre « Ils veulent » sur la compilation 974 SO.K, et un duo avec le groupe des B. Girls sur le titre « Pchi Gloo Haa ».
Depuis, Di Panda et son groupe Le No Name Clan. ont éclaté avec leur EP « POLYVALENCE », en 2014 et la sortie de leur album « BIPOLAIRE » en 2017. On retrouve deux présentations distinctes de ce groupe. Tout d’abord, il y a la version enregistrée, sur laquelle Le No Name Clan collabore avec l’un des meilleurs compositeurs de musique urbaine SSKYRON. Puis, le spectacle de scène serré, accompagné de musiciens et Dj, qui vous frappe dans la poitrine avec plus de 60 minutes d’énergie pure.