Photographie

Alabasama

Galerie Médias

L’urbanisation rapide provoque à La Réunion le bouleversement des modes de vie, bouscule l’imaginaire, et liquide progressivement les derniers vestiges de la vie lontan : ces cases abandonnées, condamnées à la démolition, que l’on devine encore derrière les hauts murs et les glorieux portails anciens.

C’est autour de ces bicoques mystérieuses et bancales, fantôme tapi entre les immeubles, que se promène le photographe Osman Badat. Cet explorateur urbain archive depuis plusieurs années ce monde en voie de disparition. Il scrute ses détails, sa rouille et ses effondrements.

Il se faufile dans ces intérieurs anachroniques où cohabitent les déchets abandonnés par les squatteurs et les stigmates presqu’élégants du XXe siècle. Entre nostalgie et mystère, Albasama (qui signifie empreinte en arabe – ndlr) ausculte l’invisible et traque l’émotion des ruines.