
Jacinto Manecas Simbine aka Zulu
« Silo Sha Mafu »
Jacinto Manecas SIMBINE, plus connu sous le pseudonyme ZULU (prononcer Zoulou, un nom hérité de son grand-père paternel), est un artiste Mozambicain, installé à Saint-Leu depuis 2015.
Sous l’influence de son père, métallier de métier, Zulu s’initie dès son plus jeune âge à la manipulation de l’acier, de la ferraille, à la fabrication, à la découverte de la création… Il fait de l’atelier familial son terrain de jeu et observe le travail de son père qui lui-même s’exerce à la création artistique.
Dans ce contexte, Zulu découvre une réelle curiosité artistique et son besoin insatiable de création.
A l’adolescence, son originalité se décline par la customisation de ses vêtements et chaussures. Il commence à développer ses compétences de soudeur avec son père et se perfectionne au fil des années.
Au début des années 90, Zulu s’initie au dessin et à la peinture avec un groupe d’artistes au sein de la Maison de La Culture de Maputo (capitale du Mozambique). Il s’inscrit ensuite à l’École Nationale des Arts Visuels et se spécialise dans la céramique.
Fin des années 90, sa rencontre amicale avec Herminio NHANTUMBO l’amène à expérimenter la sculpture sur bois, un art qu’il va embrasser et exécuter avec brio.
Sa famille et notamment son cousin José Alberto CHEMANE l’encourage à poursuivre son cheminement artistique, le soutienne dans son envie de se battre pour son art et la reconnaissance de ses idéaux artistiques.
En 2000, le sud du Mozambique est ravagé par le cyclone Éline. Le quartier de Zulu est complétement dévasté. Vient alors le moment de la reconstruction.
Cet événement traumatique pour le peuple Mozambicain marque un tournant décisif dans la vie artistique de Zulu, soucieux de transmettre à nouveau de la joie et de l’espoir.
En effet, au travers de son art, il s’engage activement dans la construction, la déconstruction, la reconstruction, l’utilisation détournée, le recyclage, l’innovation, la transformation…
Pour lui « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ( Antoine LAVOISIER )
Zulu traverse une intense phase de création. Il multiplie les œuvres diverses et variées. Il participe à de nombreuses expositions au Mozambique et vend ses œuvres à des particuliers, des entreprises, des municipalités…
Ses œuvres s’exportent sur la scène internationale : Cap vert, Swaziland, Afrique du sud, France, Hollande…
Artiste investi et polyvalent, en parallèle et depuis de nombreuses années, Zulu poursuit ses activités musicales en qualité de percussionniste et ses activités de danse traditionnelle et contemporaine.
Lors du Festival Kinani au Mozambique, avec sa troupe Fouzulu, il rencontre Eric LANGUET, danseur, chorégraphe et fondateur de la compagnie Danses en L’R à La Réunion.
Cette rencontre donne naissance à un projet artistique interculturel. En 2010, les Fouzulu se rendent à La Réunion et présentent en 2011 le spectacle 8 jours autour du monde de Mme LEBOWSKI au Tempo Festival de Saint-Leu.
Victime d’un coup de cœur pour La Réunion, sensible à la culture artistique et musicale réunionnaise, il s’y rend régulièrement pour finalement s’y installer en 2015.
Zulu intrigue les amateurs et les professionnels d’art, il fascine par sa capacité à naviguer d’un art à l’autre, avec une sensibilité particulière dans les multiples disciplines explorées à savoir la peinture, la céramique, la sculpture métallique/bois, la musique, la danse. Ses œuvres sont complexes et paradoxalement accessibles.
En 2016, avec l’accord préalable de la Mairie, il s’installe sur le front de mer de Saint-Leu, près des jeux d’eau et sculpte pour le plaisir des promeneurs et des curieux, un pied de tamarin. Le mystère est levé… Zulu est le créateur de LA sculpture de Saint-Leu.
Depuis 5 ans, dans sa cour, à l’abri des regards, armé de ses ciseaux à bois, de ses pinceaux et outils et de son savoir-faire, Zulu sculpte, il peint, il associe des matériaux…
La magie artistique opère… vient à présent le moment de présenter sa collection de sculpture et de peinture dans ce contexte si particulier où il est fondamental de permettre à l’Art et La Culture non pas de survivre mais bien de Vivre.