Musique / Reggae

King of King

Horace Andy

1951, Kingston, Jamaïque. Le petit Horace Hinds, cousin de la star du ska Justin Hinds, ne le sait pas encore, mais il sera appelé à devenir un grand nom du reggae, dévoilé au plus grand nombre des années plus tard par la grâce du trip hop : Horace Andy.

C’est Sir Coxsone Dodd, boss de Studio 1, qui lui donne ce nom et sa chance. Apprentissage « à la dure », les heures en studio s’enchaînent, Horace Andy trouve sa voix : lui qui se voyait chanter comme les « crooners » Delroy Wilson ou Ken Boothe, accepte son timbre si particulier, doux et voilé, et son léger vibrato distinctif. Si le public reggae adoube "Skylarking" dès les 70’s, c’est un plus vaste public qui le (re)découvrira via l’album "Mezzanine" de Massive Attack plus de 20 ans plus tard. "Angel", c’est lui. En solo ou avec ses dalons de Inna de Yard, Horace Andy écume toujours les scènes : rien ne déraille, ni sa voie, ni sa voix.


1ère partie : Daoud

Quel est votre Daoud préféré ? L’ancien chanteur de Toguna ? Le toaster fétiche du Community Sound System ? Celui qui, sous son nom, laisse parler ses penchants pour les sonorités africaines ? Allez, on prend le combo.

C’est qu’il ne s’agit pas tout à fait d’un nouveau venu. Particulièrement au Kabardock, où il règne sur les studios de répétition. Encore que le mot « régner » ne lui rende pas justice : chez Daoud, tout est placé sous le signe de la positivité. On est bien placés pour en parler. La positivité et ses corrélaires : partage, humilité, ouverture. Evidemment, il n’en fallait pas plus pour qu’il s’adonne corps et âme au reggae (et ses variantes), auquel il a déclaré sa flamme dans son titre "My Princess", un de ces riddims qui vous entrent dans la tête pour ne plus en sortir. Sur son dernier album, « Afroker », paru en 2018, Daoud élargit sa palette, et ouvre ses compositions à des nuances plus contemporaines, tout en les émaillant de couleurs nettement africaines. #kafnalaklass !


Warmp up : Kwalud live

Entre électro et rythmes chaloupés, Kwalud est le genre de DJ qui fait bouger les pattes arrières, le type qui vous laisse rincés, ruisselants et perclus de graves douleurs de hanches à la fermeture, incapable de marcher jusqu’à votre voiture.

Pour ceux qui l’ignorent, la bass music dont il a fait sa spécialité regroupe des courants bien ghetto à la frontière de l’électro, du hip-hop et de la drum’n’bass.