Théâtre

Hystéra

Le théâtre d’Azur a décidé pour sa 79ème création de s’attaquer à un registre particulièrement difficile malheureusement oublié.

Plutôt que de monter une œuvre de Sophocle, Euripide, Sénèque ou Eschyle le choix de la Compagnie a été de constituer à partir de ces œuvres un patchwork de scènes... mais pas n’importe quelles scènes.

En effet, nous vivons une époque (les faits divers le confirment) où la femme est trop souvent humiliée et maltraitée. Les scènes choisies parmi les œuvres de ces auteurs rendent justice à la femme sous différents traits ou comportements.

Vous pourrez donc voir à travers ce spectacle Hélène victime de sa beauté, le sacrifice d’Iphigénie, la passion de Phèdre, Médée trahie, la vengeance d’Electre, et pour terminer la révolte d’Antigone.

NB : Ce spectacle ne limite pas la valeur de la femme ! La Compagnie a dû faire des choix. Toutes les femmes ont de multiples facettes !

Comédiens : Alissa Franguiadakis, Raymonde Lucilly et François Folio

Extrait :

En Grèce antique, les femmes n’étaient pas déclarées au registre d’état civil, ne jouissaient d’aucun droit civique et politique, et par conséquent leurs statuts étaient inférieurs.

En ce qui concerne leurs positions sociales, les femmes ne pouvaient se livrer à des actes judiciaires, ni posséder ni acheter ni vendre des biens. En cas de besoin, ses kyrios (maîtres, tuteurs) les représentaient. Elles se trouvaient donc toujours sous la tutelle de quelqu’un.

Et par conséquent, il était hors de question pour des jeunes filles de choisir elles-mêmes leurs époux, leurs tuteurs décidaient à leur place. Elles ne sortaient pas, sauf si elles devaient se rendre au temple, à une fête religieuse ou familiale, ou pour faire leurs achats personnels, et toujours accompagnées de leur tuteur ou d’une esclave.

Il était autorisé aux femmes d’assister à des tragédies au théâtre, mais des femmes respectables n’allaient pas au théâtre quand on y jouait des comédies.

Les hommes pouvaient aussi répudier leurs femmes si elles étaient stériles. Par contre, selon une loi de Lycurgue (législateur spartiate), les époux âgés ou inféconds pouvaient présenter leurs femmes à de jeunes amants dont elles pouvaient concevoir un enfant que leurs maris reconnaissaient ensuite comme les leurs.

Voilà tristement comment étaient considérées en quelques mots les femmes à cette époque. Il faudrait un procès plus large pour honorer les femmes. Malheureusement ces oppressions existent encore de nos jours et ce spectacle a pour but, nous l’espérons de montrer le respect, l’admiration et le dévouement que tout homme doit avoir à l’égard des femmes.